Grande pêche
La Grande Pêche n’est plus aujourd’hui qu’une ombre s’effaçant au fil du vent. Pêcheurs portugais et espagnols fréquentent les abords du Groenland, les Malouins de la Grande Hermine ont obtenu des quota au large de la Norvège et des Spitzberg. L’activité se réduit de plus en plus, les Islandais gèrent fermement leurs droits de pêche, les Canadiens interdisent la pêche à la morue dans les eaux de Terre-Neuve et du Labrador. Il ne s’agit guère de regretter mais surtout de pratiquer un devoir de mémoire afin de gérer l’avenir. Pour cela, il faut préserver un patrimoine qui a animé les deux rives de l’Atlantique Nord pendant près d’un demi-millénaire.
En tout premier lieu, il convient de faire un inventaire qui par bien des aspects tient de l’inventaire à la Prévert : carte, plan, navire, turlutte, chalut, casquette, bulots, doris, grève, colonisation… L’espace est vaste et multiforme. Pour l’historien classique, les matériaux de base restent le livre, les plans, les revues, la photographie, les affiches, les archives. Comment les retrouver, existent-ils des bibliographies ou des inventaires exhaustifs, signalent-ils leur localisation géographique ? Où sont passés les plans des navires terre-neuviers ? La part de l’écrit est un élément fondamental, sa préservation, une nécessité.
Aujourd’hui, comment est exploité l’un des évènements incontournables du patrimoine de l’Atlantique nord ? Existe-t-il des bases de données, des sites internet, des revues, des ouvrages ou des expositions, des universités ont-elles engagées des programmes spécifiques de recherches alors que s’approche le 300e anniversaire du French Shore.
Thème: Sociétés littorales, Guerre navale, Risques et événements
Le colloque international « La Piraterie au fil de l’Histoire : un défi pour l’État » se déroulera à La Rochelle du 9 au 12 mai 2012. Il est conclusif du programme de recherche sur « la sûreté maritime à travers l’histoire » de l’Institut de recherch
Aux confins de l’histoire, de la géographie, de l’économie et de la diplomatie, la mer subit une criminalité qui lui est particulière, dont l’illustration la plus visible est la piraterie.
Depuis les années 1990, elle a « resurgi » dans les statistiques mondiales alors qu’elle semblait reléguée à des temps archaïques, à un passé révolu de la marine à voiles et de l’île de la Tortue, réduite à hanter les romans et les fi lms d’aventure. Ce nouvel avatar d’un phénomène immémorial et intemporel nécessite de dresser un « état des lieux » et d’interroger l’Histoire universelle, de l’Antiquité à nos jours, pour appréhender les réussites et les échecs des pratiques piratiques, les facteurs favorisant leurs émergences, la réalité des menaces qu’elles font peser sur la liberté des mers et les moyens de lutte mis en oeuvre par les États pour les éradiquer ou les contenir à un niveau supportable, le tout avec en arrière-plan la fi gure symbolique du pirate, chantre de tous les contre-pouvoirs.
Le colloque international, « La piraterie au fi l de l’Histoire : un défi pour l’État », à La Rochelle du 9 au 12 mai 2012, se donne pour objectif d’approfondir ces thèmes en vue d’explorer des pistes prospectives. Il a l’originalité de réunir, dans une optique
pluridisciplinaire, des chercheurs (historiens, géographes, politologues, économistes, juristes, littéraires), des experts des états-majors des armées et de la marine, des milieux industriels (armateurs, assureurs) et de la recherche appliquée.
Thème: Sociétés littorales, Echanges, Négoce, Défenses littorales, Economie maritime
Depuis quelques années, le renouvellement de ce champ de recherche s'est fait autour de deux axes : Tout d'abord les ports, notamment les petits ports, et les circuits du commerce maritime à l’exemple du programme Navigocorpus. Ensuite une nouvelle approche des relations ultramarines en revisitant le concept d'Atlantic History par une remise en cause de la perspective « européocentrée » des relations eurasiatiques au profit de la problématique de la rencontre.
Nouvelles problématiques certes, mais qu'en est-il des sources mobilisées ? S'agit-il d'une nouvelle exploitation des sources existantes, et parfois peu exploitées, ou de la mise en oeuvre de nouveaux corpus, notamment étrangers ?
Introduction & modération : Gérard Le Bouëdec, Université de Bretagne-sud.
* Guy Saupin, Université de Nantes.
« L'étape africaine dans la traite négrière : Confrontation des journaux de voyage des Européens et des journaux de bord des capitaines négriers avec les sources archéologiques
et les sources orales mobilisées par les historiens et les ethnologues »
* Manuel Bustos-Rodriguez, Université de Cadix.
« La recherche sur le commerce atlantique en Espagne »
Discussion
* Pierrick Pourchasse, Université de Bretagne-occidentale.
« Navigocorpus et STR online, de nouveaux outils pour la recherche en histoire maritime »
* Philippe Hrodej, Université de Bretagne-sud.
« Les sources du commerce avec les Antilles sous le règne de Louis XIV »
Discussion
Conclusion : Christophe Cérino, Université de Bretagne-sud.
Thème: Construction navale, Pêche, Marine et politique, Sociétés littorales, Environnement, Echanges, Négoce, Défenses littorales, Risques et événements, Muséographie, Economie maritime
Dans le prolongement du colloque « La recherche internationale en histoire maritime : essai d’évaluation » organisé par le GIS d’Histoire maritime en 2007 (publié dans la Revue d’histoire maritime n°10-11), ce séminaire se propose de faire le point sur les avancées de la recherche cinq ans plus tard et sur les nouvelles perspectives scientifiques en histoire maritime. Les communications couvriront les périodes moderne et contemporaine et les aires méditerranéenne et atlantique.
Introduction & modération : Christophe Cérino, Université de Bretagne-sud.
* Gérard Le Bouëdec, Université de Bretagne-sud,
« Le Gis d'Histoire maritime et les nouvelles orientations de la recherche depuis 2008 »
* Gilbert Buti, Université d’Aix-Marseille.
« Les hommes et la mer. Un bilan en marche dans l'espace méditerranéen
à l'époque moderne »
* Manuel Bustos-Rodriguez, Université de Cadix.
« Les nouvelles orientations de la recherche en histoire maritime en Espagne »
Discussion
* Bruno Marnot, Université de Bordeaux III.
« Histoire maritime, histoire globale et mondialisation à l’époque contemporaine »
* Jean-Louis Kerouanton, Université de Nantes.
« L'histoire des sciences et des techniques en histoire maritime : perspectives
de recherche »
Discussion
Conclusion : Sylviane Llinares, Université de Bretagne-sud.
Séminaire annuel du Pôle pluridisciplinaire
Directeurs : Christophe BOUTIN, Jean-Louis LENHOF, Élisabeth RIDEL
Séance inaugurale en salle des actes SH 027
Matin (10h – 12 h) :
Jean-René DESMONTS, doctorant en droit public (CENTRE, Université de Caen) : « Énergie marine renouvelable et questions juridiques ».
Christophe BOUTIN, PR en droit public (CENTRE, Université de Caen) : « Commerce et puissance maritime dans le Testament politique de Richelieu ».
Après-midi (14h – 17 h) : Présentation des travaux 2010-2011 des étudiants en histoire maritime (Master 1 et 2).
Ces trois journées sont l’occasion d’explorer le thème du sauvetage en mer, sur la longue durée, de ses manifestations les plus spontanées aux institutions qui l’organisent aujourd’hui.
Une première grille d’analyse peut déjà se mettre en place autour
de quatre thématiques : La genèse de l’encadrement juridique du sauvetage passe par la mise en place d’un corpus de textes normatifs (Lois Rhodiennes, Rôles d’Oléron , ordonnances dédiées à la Marine, législation contemporaine). Quelles sont les bases que les pouvoirs ont peu à peu mises en place de l’Antiquité à nos jours et quelles permanences et mutations se dessinent autour de la prise en compte officielle du fait de sauver les navires, leurs équipages et les cargaisons ?
En second lieu, c’est la question de la mise en oeuvre de ces normes, à travers des équipements, embarqués (permettant
la survie, la communication, la signalisation de détresse, …) et édifiés à terre (phares, balises, stations et canots de sauvetage) qui pourra être examinée. L’histoire des actions, dans ses dimensions
factuelles, ses représentations voire ses mythes, constituera un autre d’angle d’approche. Enfin, l’histoire des institutions et des
sociétés de sauvetage, leur fondation, leur recrutement, leur place dans les sociétés maritimes, les formes de solidarité et de sociabilité qu’elles génèrent, leur prestige aussi, donneront lieu à une approche comparative entre les différentes puissances maritimes mondiales des Coast Guards à la SNSM.
Congrès de la Société Française d'Histoire des Sciences et des Techniques
Session n°6 - Histoire et technique des paysages portuaires maritimes et fluviaux depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours
Coordination Jean-Louis Kerouanton, Sylvain Laubé