Bien
que plus récent que la Compagnie des Indes ou l'arsenal, le port de Keroman
n'est pas moins indissociable de l'identité lorientaise. Avec force
témoignages, les auteurs font revivre les développements et les crises qui ont
jalonné les cent dernières années. Ces tempêtes, que Lorient a su
surmonter, ont transformé ce qui n'était qu'un petit port de pêche en une cité
du poisson, carrefour international des produits de la mer.
Ainsi l'ambition de ce livre n'est pas seulement locale. A travers l'histoire
de Keroman, c'est toute l'évolution de la pêche professionnelle au XXe siècle
qui est rappelée et étudiée. Celle qui fait de Lorient aujourd'hui l'un des
deux premiers ports de pêche français.
Les ports coloniaux ont reçu plusieurs formes et été investis de différentes fonctions, parfois spécialisées, parfois cumulatives : militaire, commercial, administrative, centre de transit des travailleurs déportés, etc. Pour ces diverses raisons, ils se sont imposés comme des lieux d’implantation privilégiés des Européens servant ou travaillant aux colonies. À bien des égards même, ils se sont imposés comme des espaces de centralité des empires en construction et en développement.
Paris, Les Indes Savantes, 2014, 541 p
Préface de Pr. Martine Acerra.
L’édification des flottes de guerres européennes de la période moderne a imposé une mobilisation de matières premières et ouvrées très éclectiques. Dans ce contexte, la France, comme ses homologues, a été contrainte de tisser et d’entretenir des réseaux d’approvisionnement capables de répondre à la moindre sollicitation des arsenaux. La reconstitution de cette armature économique, qui s’est imposée au royaume mais également à plusieurs régions d’Europe et à une partie de l’espace colonial, est l’objet de cet ouvrage.
Cet ouvrage montre la mondialisation comme la maritimisation du monde, avec « l’histoire des siècles asiatiques » que connut l’Europe entre 1600 et 1800. Il réexamine le concept de « rencontre » entre Européens et Asiatiques, et montre comment les petites communautés européennes doivent faire leurs apprentissages de l’Asie et de l’océan Indien.
Avec le soutien de l’Université de Bretagne-sud.
Dans
une perspective d’histoire environnementale, ce volume tente de
retracer les contours des relations entre l’homme et la mer depuis le
Moyen Âge, dans des lieux et à des époques variés. L’impact de l’homme
sur le milieu littoral et maritime, les enjeux culturels de sa relation
à ces espaces ainsi que les implications politiques de ces enjeux
constituent l’essentiel des champs d’investigation ici explorés.
Avec le soutien des universités de Nantes et de La Rochelle.
La tempête Xynthia (27-28 février 2010) a entraîné une submersion majeure du littoral du Centre-ouest français. Mais doit-elle être considérée comme un événement sentinelle, le signe avant-coureur des effets redoutés des changements climatiques ? Avant de répondre à cette question, posée de manière brûlante par l’actualité, la recherche universitaire a souhaité dresser un bilan aussi complet que possible des connaissances disponibles. La publication de ce colloque pluridisciplinaire, organisé à Brouage, Rochefort et La Rochelle du 18 au 20 novembre 2010, constitue une première réponse. Le lecteur y trouvera de quoi satisfaire une curiosité bien légitime. Le terrien, qu’il soit habitant, entrepreneur ou touriste, doit aujourd’hui s’approprier les problèmes qui font le quotidien du marin : la marée, la houle, le vent ou la tempête. Car le navire est conçu, lui, pour l’épreuve de la mer, l’affrontement. Pour les littoraux occupés, transformés et mis en valeur par l’homme, ce défi a au contraire tout l’air d’une nouveauté, ce que nuance le recueil d’articles présentés dans ce livre. Ainsi, l’événement extrême qui semble toujours inédit à ceux qui le vivent apparaît comme un objet banal en histoire. La capacité des sociétés traditionnelles à s’en relever interroge d’ailleurs nos sociétés développées, dans un contexte d’élévation indiscutable du niveau des océans. C’est qu’à mesure que le « désir de rivage » s’est installé, la familiarité avec la mer s’est amenuisée. La nécessité de disposer d’observations et d’indicateurs précis n’en est que plus vitale, car on doit savoir à quoi l’on s’expose quand on vient vivre en bord de mer. La réduction de la vulnérabilité passera par une pédagogie voire une restauration de cette culture du risque que les marins et les riverains de l’océan avaient jadis en commun.
Les Antilles tiennent dans l’imaginaire des officiers de marine de la iiie République une place à part ; escale traditionnelle de l’école d’application des enseignes de vaisseau de la Marine française, elles sont, dans la mythologie navale, « le paradis des midships ». Paradoxalement, cette place de choix dans les imaginaires est inversement proportionnelle à leur importance stratégique. En raison de la situation de ce théâtre d’opération, au cœur de la mer des Caraïbes sur laquelle les Américains n’entendent pas voir leur autorité disputée, les forces navales françaises y sont en effet réduites à une fonction essentiellement symbolique. À la déclaration de guerre, le théâtre des opérations des Antilles est placé sous le commandement d’un brillant marin, l’amiral Robert. Fin connaisseur du monde anglo-saxon, il est de surcroît nommé haut commissaire de la République aux Antilles et en Guyane, donc avec des pouvoirs politiques considérables qui empiètent sur ceux des gouverneurs. Partisan forcené du nouveau régime, il fait appliquer dans toute leur rigueur les directives de Vichy. La Marine sort de son rôle militaire pour endosser des fonctions dévolues à l’administration coloniale, renvoyant à la fameuse « marée bleue », cette pénétration par les officiers de marine de l’appareil gouvernemental et administratif du régime pétainiste. Aux Antilles, cette situation a conduit à de nombreuses dérives.
Xynthia (27-28 fév.2010) a littéralement réveillé la mémoire du littoral entre Vendée et Charente-maritime. Au lendemain de la submersion, des témoignages ont été recueillis et le dialogue avec les archives et les cartes anciennes a été organisé.
Ce livre propose une série de trajectoires de territoires littoraux. Pour chacun d'entre eux, les auteurs cheminent de la construction vers l'abandon voire la dégradation de paysages construits face à la mer.
L'ouvrage est un guide de compréhension du passage de la sensibilité ancienne à la vulnérabilité contemporaine. Il permet de saisir pourquoi un événement naturel s'est mué en catastrophe humaine.
Soixante ans après l’émergence de l’archéologie sous-marine, ce livre dresse un bilan et définit les nouveaux grands enjeux scientifiques. En prenant le parti d’un questionnement placé sous l’angle patrimonial, il créé une confrontation dynamique entre les acteurs concernés par l’archéologie sous-marine et permet de mieux saisir l’articulation entre cette discipline et le concept global de patrimoine.
Avec le soutien éditorial de la Direction générale des patrimoines et du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines du ministère de la Culture, de l’université de Bretagne-sud et de l’UMR CNRS 6258 CERHIO.